
C'est étonnant de voir à quel point le baseball peut faire réfléchir…
Le blogue politique de Marc-Olivier Cyr, dont l'objectif est de démystifier, d'analyser et à l'occasion de passer au tordeur l'actualité politique nationale et internationale.
McCain: Établir un meilleur contrôle des dépenses à Washington et réduire la taille du gouvernement. Il a assuré que toutes les décisions financières qui passeront par son bureau seraient soumises à son veto. Il a accusé le candidat démocrate de promouvoir des dépenses inutiles et de vouloir gaspiller des fonds publics.
Obama: A accusé le sénateur de l'Arizona de promouvoir des baisses d'impôts qui, grâce aux échappatoires, ne profiteront qu'aux riches et aux grandes entreprises. Il propose, à l'opposé, des baisses d'impôts qui, selon lui, profiteront à 95 % de la population.
Débat: John McCain a proposé d'établir un système de crédit d'impôt qui se traduirait par un montant d'argent aux citoyens, ce qui leur permettrait de choisir eux-mêmes une assurance-maladie, d'opter pour un système universel. Barack Obama a rétorqué que sous le système de taxation proposé par John McCain, les compagnies pétrolières profiteraient de réductions d'impôt de 4 milliards de dollars.
Question 3: Que devrons-nous abandonner comme priorités en raison du plan de sauvetage?
Obama: Des choses devront être repoussées. On ne sait pas ce que sera le budget l'an prochain. Ce qui importe, c'est d'établir notre indépendance énergétique, investir dans les sources d'énergie alternatives, avoir des écoles concurrentielles et s'assurer de l'accessibilité aux études supérieures. Aussi, nos infrastructures doivent être revampées. Cela nous permettra d'être concurrentiels dans une économie mondialisée.
McCain: Nous devons réduire les dépenses. Le gouvernement est hors de contrôle. Le sénateur Obama, dit-il, est trop à gauche. Je veux abolir les subventions pour fabriquer de l'essence à l'éthanol. Nos dépenses militaires sont hors de contrôle. Nous devons avoir des contrats à coûts fixes. « Je sais comment le faire », dit-il en parlant d'un contrat entre Boeing et le département de la Défense dont il dit avoir forcé la renégociation.
Débat: Obama soutient qu'il importe d'investir dans l'énergie, mais admet qu'il y a peut-être certains éléments de son plan qui devront être abandonnés. Il attaque McCain sur les crédits d'impôt qu'il a accordés aux entreprises et s'en prend au rôle des lobbyistes. « Nous devrons changer la culture » prédominante à Washington. Il parle de son projet baptisé Google for governement, qui doit dresser une liste de tous les organismes qui reçoivent de l'argent public. McCain soutient pour sa part qu'il veut geler les dépenses du gouvernement, à l'exception de certains programmes, comme ceux pour les vétérans, et pour la défense nationale.Obama dit qu'il y a des programmes sous-financés, alors que d'autres postes de dépenses, comme la guerre en Irak, grèvent le budget du pays, alors même que le gouvernement irakien a beaucoup d'argent dans ses coffres.McCain soutient qu'il importe de faire l'exploration au large des côtes américaines. Il attaque Obama en disant qu'il est contre l'énergie nucléaire. McCain souligne son appui à la construction de centrales nucléaires, notamment pour lutter contre le réchauffement climatique. Relancé par Lehrer, Obama admet que le gouvernement doit s'attendre à avoir moins de revenus. Pour prendre de décisions difficiles, dit-il, il faut savoir pour qui l'on se bat, pour quelles priorités.McCain dit que le gouvernement ne doit pas s'immiscer dans la santé, comme le veut le sénateur Obama. « Une économie en santé est la meilleure recette pour que notre économie récupère ». Ce sont les dépenses hors de contrôle qui nous ont amenées là où nous sommes. « Je me suis toujours battu contre les dépenses inutiles », dit-il.Obama conclut en disant que la hausse des dépenses est le résultat des politiques du président Bush et que McCain a voté en faveur dans 95 % des cas. McCain rétorque que c'est faux.
McCain: On ne peut se permettre d'avoir une stratégie qui risque de vous faire perdre la guerre. Il a argué qu'à la suite de pressions qu'il a faites, les États-Unis sont sur le point de revendiquer la victoire. « Nous gagnons en Irak et nous rentrerons avec dignité », a-t-il déclaré.
Obama: Selon lui, il n'aurait jamais fallu envahir l'Irak en premier lieu. Il a rappelé qu'il y a six ans, il s'était opposé à l'invasion de l'Irak, même si c'était très impopulaire à l'époque. Il a rappelé que plus de 600 milliards de dollars avaient été dépensés, que plus de 4000 militaires avaient été tués et que la guerre en Irak était une distraction du conflit en Afghanistan et de la traque des membres du réseau Al-Qaïda.
Débat: John McCain a déclaré que la question n'était pas de savoir s'il aurait fallu ou non envahir l'Irak, mais plutôt de savoir comment en sortir de façon victorieuse. Il a reproché à son adversaire de n'être jamais allé en Irak, contrairement à lui. Obama a reconnu le travail fait par les troupes américaines en Irak, mais a accusé McCain d'avoir erré, en 2003, en assurant que la victoire serait facile, que des armes de destruction massives seraient découvertes et que les militaires américains seraient accueillis en libérateurs.
Obama: Oui, il le faut, et le plus vite possible. C'est ce que constate l'armée sur le terrain. Al-Qaida et les talibans se sont renforcés et nous attaquent en franchissant la frontière (pakistanaise). Il nous faut deux brigades de plus. Nous avons quatre fois plus de troupes en Irak qu'en Afghanistan et c'est une « erreur stratégique ». Le gouvernement Karzaï doit être imputable, il faut lutter contre culture du pavot doit cesser et nous devons nous intéresser au Pakistan, qui n'a pas fait ce qu'il devait faire en combattant les extrémistes et tant que ce ne sera pas fait, nous ne serons pas en sécurité.
McCain: Se montre contrit du désintérêt américain pour l'Afghanistan après le départ des Soviétiques. Il dit ne pas être prêt à couper l'aide au Pakistan. Il attaque Obama pour avoir dit qu'il est prêt à frapper au Pakistan. « Il faut travailler avec le gouvernement pakistanais », dit-il. En Afghanistan, nous devons utiliser la même stratégie qu'en Irak, en envoyant plus de troupes. Nous devons gagner l'appui des gens. Ce sera difficile. Il se dit confiant, surtout avec le général Petraeus qui est maintenant responsable.
Débat: Obama dit qu'il ne veut pas attaquer le Pakistan, mais soutient que si Oussama Ben Laden est dans la mire des États-Unis, « nous devons y aller » . « C'est la bonne stratégie », dit-il. Le problème avec notre stratégie des dernières années, ajoute-t-il, c'est que nous avons soutenu un gouvernement non démocratique. Ce faisant, les États-Unis ont perdu de la légitimité et ont dépensé de l'argent sans que le gouvernement pakistanais ne s'attaque réellement aux islamistes radicaux.McCain reprend la balle au bond en disant qu'Obama que le Pakistan vacillait quand Moucharraf est arrivé. Il se lance dans une énumération de ce qu'il a appuyé au fil des années: la guerre du Golfe, l'opération militaire en Bosnie, l'intervention au Kosovo. Il dit comprendre le fardeau d'une défaite pour l'armée (en faisant référence au Vietnam). « Nous allons gagner cette guerre », dit-il.Les deux candidats ont ensuite raconté des histoires de mères éplorées qu'ils ont rencontrées. McCain raconte s'être fait dire qu'il ne faut pas que les soldats soient morts pour rien; Obama s'est fait dire qu'il ne fallait pas que la situation se reproduise. Obama insiste sur le fait que les États-Unis ont détourné leur attention de l'Afghanistan. McCain conclut en disant que le retrait d'Irak que préconise Obama aura un effet calamiteux pour l'intérêt national des États-Unis.
McCain: Il s'est dit convaincu que les Iraniens cherchaient à acquérir l'arme nucléaire. Si l'Iran acquiert l'arme nucléaire, c'est Israël et tout le Moyen-Orient qui est menacé, selon lui. Il a dénoncé les pays comme la Russie et la Chine, qui font du commerce avec l'Iran. Il a proposé un front commun des démocraties qui accentueraient la pression sur le régime de Mahmoud Ahmadinejad.
Obama: À son avis, la guerre en Irak a renforcé l'Iran, qui maintenant finance des organisations terroristes et a acquis de nouvelles centrifugeuses. Il a reconnu que l'arme nucléaire constituait une menace. Toutefois, selon lui, la manière forte n'a jamais fonctionné, et c'est par la voie d'une diplomatie rigoureuse que le contentieux avec l'Iran serait réglé.
Question 7: La Russie: compétiteur, ennemi ou partenaire?
McCain: La réponse d'Obama à l'invasion russe en Géorgie - un appel aux deux parties à faire preuve de retenue - est un autre exemple de la naïvité du sénateur Obama. Il ne comprenait pas que la Russie avait agressé la Géorgie, dit-il. La Russie, affirme-t-il, est un « gouvernement d'apparatchiks du KGB. J'ai regardé dans les yeux de Poutine, et j'ai vu les lettres K-G-B ». Aussi, nous devons renforcer nos alliés. McCain explique que c'est un conflit qui porte sur le pipeline qui transporte le pétrole de la mer Caspienne. Il précise qu'il soutient l'inclusion de la Géorgie et de l'Ukraine dans l'OTAN. Il affirme que la Russie viole les termes de l'entente de cessez-le-feu. Les Russes, selon lui, n'attendaient qu'une occasion pour envahir la Géorgie. Ajoute qu'il faut maintenant surveiller ce qui se passera en Ukraine, où une vase de la marine russe se trouve, à Sébastopol. Le bras de fer entre les deux dirigeants ukrainiens devra être surveillé de près.
Débat: Obama se défend d'avoir répondu mollement lorsque la Russie a envahi la Géorgie. « Nous devons faire preuve de vision et anticiper les problèmes », dit-il. Le sénateur de l'Illinois dit avoir plaidé auprès du gouvernement Bush que les soldats russes en sol géorgien devaient être remplacés par des troupes d'autres pays. Obama souligne que [l'ex-président et maintenant premier ministre] Vladimir Poutine se sent fort en raison des pétrodollars, dit-il, avant de faire dévier le débat en soulignant que les États-Unis consomment 25 % du pétrole mondial. Nous devons nous tourner vers des sources d'énergie renouvelable. McCain poursuit dans la même veine et réitère l'importance de faire de l'exploration au large des côtes. Obama précise que contrairement à ce que dit son adversaire, il n'est pas contre le nucléaire, mais se soucie des problèmes de sécurité que cela entraîne.
Question 8: Risquons une autre attaque semblable à celle du 11 septembre 2001?
McCain: A déclaré que les États-Unis sont beaucoup plus sûrs qu'au lendemain des attentats du 11 septembre. Il en attribue en partie le mérite à une commission qu'il a menée en compagnie du sénateur Joe Liberman. Il a toutefois reconnu qu'il restait du travail à faire
Obama: Selon lui aussi, les États-Unis sont plus sûrs, mais il reste du chemin à faire. Les sites où sont entreposés des produits chimiques et le secteur des transports, entre autres, doivent jouir d'une meilleure protection. Selon lui, la plus grande menace ne vient pas d'un missile d'une nation ennemie, mais du fait que des groupes terroristes pourraient mettre la main sur une arme nucléaire. Il a encore une fois rappelé que l'Irak avait été une distraction dans la traque aux terroristes.
Débat: Selon John McCain, si les États-Unis perdent la guerre en Irak, cela signifiera la victoire d'Al-Qaïda et des autres groupes terroristes. Pour Barack Obama, les États-Unis doivent restaurer leur image dans le monde avant de penser à attaquer une autre nation.
« Les Québécois n’ont pas eu grand-chose pour leur argent et le Bloc doit aujourd’hui rendre des comptes, a lancé le conservateur Michael Fortier en matinée. Les Québécois ont dépensé 350 millions pour faire élire 166 députés et le retour sur leur investissement est nul.» Poursuivant dans cette logique, ce dernier a par la suite affirmé que « Plus il y aura de bloquistes [à Ottawa]plus la facture va augmenter et plus le rendement restera nul.»